Réaliser une opération de bourse signifie allouer une somme d’argent. Cette somme peut correspondre à différentes attentes ou espérances de succès de l’investisseur. Plus important, la succession d’opérations – la gestion d’un portefeuille – peut aboutir à un résultat final très variable selon la somme allouée à chaque opération. De nombreuses recherches ont été menées depuis 50 ans sur la théorie de gestion d’un portefeuille. Certaines conclusions sont communes à la plupart des travaux.
Le premier point concerne la diversification. L’expérience montre en effet qu’il est difficile sinon impossible de présager, au sein d’une série d’opérations, lesquelles seront profitables et dans quelles proportions. En conséquence de ce constat, il est nécessaire de ne jamais allouer une fraction importante de son capital sur une opération. La diversification – allouer seulement une petite partie de son capital sur chaque opération – est le principe central de gestion de portefeuille qui permet de préserver le capital.
Le second point a trait à la taille de chaque opération. Si l’investisseur choisit à chaque opération la somme allouée, le résultat final dépendra de sa capacité à discerner par avance sur quelles positions engager les sommes importantes avec succès. L’expérience montre que l’anticipation de l’investisseur est très rarement satisfaisante. La conclusion est que l’allocation optimale de portefeuille consiste à affecter une somme identique sur chaque opération – principe d’équi-pondération.
Enfin, la vie du portefeuille peut aboutir à des cumuls de gains. On peut alors décider d’allouer à chaque opération une fraction toujours identique du capital ou bien modifier cette fraction pour investir une partie des gains précédemment accumulés. Il s’agit ici d’une décision qui va modifier le profil de risque du portefeuille puisque si les gains sont réinvestis, la taille de l’opération va croitre et les résultats futurs, positifs ou négatifs, seront amplifiés. Nous retenons une approche prudente consistant à ne pas réinvestir les gains et à considérer qu’ils sont distribués en fin d’année (sortis du portefeuille).
Nous construisons la gestion de portefeuille sur les principes de diversification, d’équi-pondération et de prudence : chaque opération forme une « ligne » du portefeuille. Chaque « ligne » représente 10% du portefeuille à chaque fois. Le nombre total d’opérations simultanées est donc limité à 10 (10 «lignes» de 10% font 100%).